Septième Journée d'étude et Recherche 2004
Argument
Platon avec sa conception de l’éros, Schopenhauer pour qui l’activité humaine est déterminée par des tendances sexuelles, et bien d’autres, furent les précurseurs de Freud.
Freud redécouvre la sexualité infantile.
La pulsion sexuelle du petit d’homme advient par les paroles qu’il reçoit. La façon dont sa sexualité s’édifiera sera déterminante pour la construction de sa sexualité adulte et plus encore de sa personnalité.
La sexualité est là de toujours.
Le nouveau-né, par la satisfaction de la succion nécessaire à sa survie, s’inscrit du côté de la pulsion orale. L’enfant, de par la nécessité d’évacuer ses fécès, rencontre le plaisir de les retenir ou de les donner, ce qui implique l’éducation sphinctérienne et par là même concerne la pulsion anale.
L’étayage pulsionnel se construit au travers de la relation d’objet que l’enfant établit, plus généralement avec la mère mais cela peut être la personne qui lui donne les soins.
Freud pose d’emblée la pulsion sexuelle du petit enfant comme perverse. "L’enfant est un pervers polymorphe".
Perverse signifie qu’elle s’oriente d’abord dans toutes les directions.
Ce sont les contraintes éducatives, morales et sociales, qui canalisent la pulsion de l’enfant par l’effet du refoulement et lui permettent d’établir un lien social civilisateur.
Le premier exercice de la sexualité de l’enfant est auto-érotique. Façon pour lui d’échapper à la toute-puissance maternelle.
Confronté à ses pairs auxquels il s’identifie, l’enfant dans le miroir cherche sur le corps de l’autre ses propres réponses à ses curiosités.
C’est pourquoi les manifestations précoces de la sexualité entre les enfants ne sont généralement pas pathologiques et ne préjugent pas forcément de l’attitude des parents à l’endroit de leur enfant.
Si les adultes rechignent à reconnaître la sexualité infantile, c’est parce qu’elle leur fait peur et qu’elle leur impose de revenir sur ce qu’ils ont eu tant de mal à refouler.
Nous viserons à nous interroger avec des professionnels de l’enfance, à propos des questions que nous pose la sexualité infantile et des réponses qu’il convient d’y apporter.
Françoise KŒHLER