Quatrième Journée d'étude et de Recherche 1997

 

 


Argument

 

De l'homme de Néanderthal à l'homme moderne, quelles avancées offre le développement de la science ? Peut-on s'autoriser à dire que l'homme progresse ?

 

Sans doute, la science et les techniques que l'homme crée, les institutions, concourent-elles à la sophistication de l'environnement et l'élaboration d'un confort de vie.

 

Reste alors ce point : cette évolution rend-elle compte de celle de l'homme pris dans son intrinsèque humanité, ou bien encore, de l'effort d'une recherche de bonheur .
 

En 1929, dans "Malaise dans la civilisation" FREUD n'hésitait pas à comparer les rapports entre les processus de civilisation de l'humanité et les processus de développement de l'individu, qu'il trouvait, d'ailleurs, de nature très semblable. La préhistoire des peuples implique cette idée.

 

La croyance au progrès constituerait-elle alors un mythe moderne ?

 

L'archéologie commence par le souci d'établir et de démontrer les coordonnées d'une similitude entre le passé, si éloigné fût-il, et le présent.

 

Nous savons que la passion de l'archéologie a travaillé FREUD toute sa vie.

 

Dans une lettre à Stefan ZWEIG, il avouait avoir lu plus de livres d'archéologie que de livres de psychanalyse. Le modèle archéologique est effectivement très présent dans l'œuvre freudienne et POMPEI, ROME, ATHENES deviendront les lieux d'un enjeu théorique où la métaphore archéologique est, d'un certain point de vue, constitutive du texte psychanalytique. On pourrait dire qu'au cœur de cette métaphore est sollicitée toute la question d'un passé enfoui et de ses vestiges.

 

Aujourd'hui, dans un souci de pluridisciplinarité nous nous proposons de réunir ceux qu'un désir éthique de savoir ont conduit à se faire les analysants d'un champ de fouille ou les analystes d'une histoire.